Elles Bougent à la rencontre des primaires

Publié le 4 septembre 2019

Retour sur les interventions de la délégation régionale Elles Bougent en Ile-de-France devant des élèves de CE2, CM1 et CM2 de l'école élémentaire Claude Vellefaux, à Paris. Découvrez le témoignage de Claudine Barruet, déléguée régionale et marraine Safran, qui a mené ce projet.

Elles Bougent à la rencontre des élèves de l'école primaire Claude Vellefaux à Paris

« J'ai réalisé une intervention, l'année dernière, à l'école élémentaire Claude Vellefaux, à la demande de sa directrice Mme Myriam Martin, afin de témoigner auprès des élèves de CM1 sur le fait que les métiers scientifiques et techniques sont accessibles aux jeunes filles.

Suite à cette première rencontre, le projet de l'école a été élargi aux classes de CE2, CM1 et CM2. Cette année, nous avons fait 5 interventions au sein de cet établissement.

Les modules de sensibilisation, d'une durée de 1h00 à 1h30 heures auprès des élèves de CE2, CM1 et CM2, se sont décomposés en trois parties.

Mixité des métiers et témoignages de marraines Elles Bougent

Intervention de la délégation régionale Elles Bougent ile-de-France à l'école élémentaire Claude Vellefaux, à ParisTout d'abord, les élèves ont assisté à une présentation succincte des marraines Elles Bougent et de l'association. Puis, l'objectif de cette première partie était de présenter les notions d'égalité, de mixité et de parité aux élèves, à travers des explications mais également des mises en situation.

Ensuite, nous avons animé un atelier sur les métiers à partir de cartes à distribuer aux élèves, qui devaient présenter la profession représentée sur la carte, et dire si, selon eux, il s'agissait plutôt d'un métier de fille ou de garçon. Même si, au départ, les élèves nous ont dit que les hommes et les femmes pouvaient faire le même métier, l'élève qui avait en main une carte avec le métier de mécanicien, par exemple, a eu du mal à nous dire que c'était un métier pour les filles.

Un focus a été fait sur le métier d'ingénieur.e avec une présentation de chaque marraine, suivi d'un travail en équipe à partir de cartes verbatim sur les activités réalisées par des ingénieur.e.s. Chaque groupe devait se mettre d'accord sur les trois activités qui lui semblaient le plus correspondre au métier d'ingénieur.e. A noter que ces trois activités principales dépendaient des marraines présentes.

Chaque groupe a fini par présenter son choix et nous avons beaucoup échangé à ce sujet avec les élèves. Une session de questions/réponses avec l'ensemble des élèves a ponctué chaque atelier.

Cette expérience me conforte dans l'idée qu'il faut sensibiliser les plus jeunes au fait que les métiers techniques sont accessibles autant aux filles qu'aux garçons. Personnellement, cette expérience m'a aussi beaucoup apporté, déjà à travers le partage avec les autres marraines qui sont intervenues sur cette opération, mais également à travers les échanges avec les élèves et leurs professeurs. »

Claudine Barruet
Déléguée régionale IDF Elles Bougent et marraine Safran

Déconstruire les stéréotypes dès le plus jeune âge

Grâce aux 400 actions organisées chaque année par l'association et ses délégations régionales, en collaboration avec nos partenaires entreprises et les établissements de l'enseignement supérieur, l'objectif d'Elles Bougent est de déconstruire les stéréotypes de sexe dès le plus jeune. Il est ainsi fondamental de pouvoir sensibiliser les jeunes filles et les garçons le plus tôt possible.

Une orientation scolaire toujours très genrée

Déconstruire les stéréotypes dès le plus jeune âge par l'association Elles Bougent et ses délégations régionalesEn effet, « dès la naissance, les petites filles et les petits garçons sont exposés à ce système de normes, dans lequel les parents éduquent leurs enfants comme une petite fille ou comme un petit garçon de leur culture, de leur milieu social, de leur territoire », explique la psychologue de l'orientation Françoise Vouillot.

Selon la chercheuse du CNAM, l'orientation scolaire est toujours très genrée dans les voies professionnelles. C'est la raison pour laquelle, « au moment de l'adolescence, il y a des domaines qui n'attirent pas les filles, car on a tout fait depuis qu'elles sont nées pour que cela ne les intéresse pas !, poursuit la chercheuse. Il est donc paradoxal qu'au moment des choix d'orientation on les exhorte à s'intéresser à des domaines et des activités professionnelles, dont on leur a donné auparavant l'image de domaines et métiers "masculins" ».

Lire l'entretien de Françoise Vouillot en intégralité

Agissons ensemble pour toucher ce jeune public

Dans cette optique, l'association Elles Bougent souhaite poursuivre ses actions de sensibilisation dans les établissements scolaires membres de l'association, mais aussi dans les écoles élémentaires, afin de toucher ce jeune public.

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